L’histoire de la martinière

Avant d’être tiers lieu, La Martinière est avant tout une ferme. Depuis les années 90, François Chabré s’occupe de sa vigne puis élève des cochons en plein air. Aujourd’hui, si vous venez visiter la ferme, vous pourrez toujours déguster du vin et de la charcuterie. Mais on sait tous que la Martinière c’est un peu plus que ça.

« Transmettre notre amour du monde paysan, de l’humain et de la nature. »

Françoise et François Chabré

 

François, Françoise, leur famille et amis, ont toujours porté bien haut ces valeurs qui leurs sont chères : le partage, la transmission, la convivialité surtout. Et un besoin, un cri presque, d’alerter sur un monde agricole en crise et sur l’impact – déjà à l’époque – du réchauffement climatique.

Engagé depuis les années 80 au sein de la Confédération Paysanne, François sait rapidement appliquer les bonnes recettes de la mobilisation : le collectif, la mutualisation et la solidarité. Il crée en 1994 la première CUMA des vignerons de la côte roannaise : une coopérative de mutualisation de matériel agricole avec 30 adhérents.

En partenariat avec différentes échelles territoriales, il œuvre au dynamisme du terroir, en créant par exemple la « Maison de Pays » d’Ambierle, les marchés d’été du village, ou en lançant les premières « vignes relais », des espaces test pour jeunes viticulteurs, financés par Roanne Agglomération.

La ferme n’est pas en reste, puisqu’elle accueille dès 1995 les « Portes Ouvertes » : deux weekend festifs chaque année qui mêlent cabaret, marché de producteurs et d’artisans, et dégustation. L’occasion pour Françoise et François de fédérer autour des valeurs du monde paysan et mettre en valeur producteurs et artisans locaux.

Les « portes ouvertes », des moments festifs pendant lesquels François assure lui même le spectacle

Les années 2010 voient se créer la ferme pédagogique à destination de jeunes en réinsertion, puis la conversion en bio de l’élevage et de la vigne et enfin l’installation d’un couple de maraîchers en agriculture biologique. Tout ce vivant terroir se retrouve désormais le vendredi soir à Ambierle, à l’occasion du marché des producteurs.

A partir de 2015, la ferme s’ouvre encore plus et lance une démarche de ré-invention de ses activités. Chaque année, une semaine de réflexion et d’intelligence collective qui voit se réunir les voisins et amis de la ferme, mais aussi entrepreneurs sociaux, designers, artistes ou architectes pour esquisser le futur de la ferme.

C’est lors de ces événement que se crée petit à petit un noyau de fidèles, qu’ils soient voisins direct ou plus lointain, issus ou non du monde paysan, qui deviendra par la suite le collectif La Farme.

Si vous êtes intéréssés, n’hésitez pas à nous écrire :

 

Premier rassemblement du collectif La Farme

C’est en 2020 que ces réflexions aboutissent à la création du Tiers Lieu Paysan de la Martinière, une suite logique pour un lieu déjà investit dans le « tiers », la convivialité et le partage depuis 15 ans.

Le Tiers Lieu Paysan de la Martinière obtient en 2021 le label Fabrique de Territoire et travaille aujourd’hui à l’échelle du territoire à devenir un lieu ressource, un carrefour de savoirs et d’expérimentations, pour faire émerger une nouvelle génération d’acteurs autour de l’agriculture et l’alimentation.

Vous pouvez jeter un oeil aux derniers événements :

Et aux actualités :

Conférence de Corinne Morel Darleux

Conférence de Corinne Morel Darleux

Cet entretien avec Corinne Morel Darleux est issu d’une conférence donnée le 20 septembre dernier au tiers-lieu Paysan de la Martinière. Corinne est écrivaine, essayiste et activiste, engagée aussi bien dans des réseaux libertaires qu’écologiques, elle porte une attention particulière au monde paysan.

Dans son dernier livre “alors nous irons trouver la beauté ailleurs”, elle reprend à son compte le fait qu’un autre monde est possible, sans devoir choisir entre poésie et révolution.

Morceaux choisis.

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